Maurice de Vlaminck s’expose au Luxembourg.

J’ai souvent une prévention défavorable contre les expositions du Luxembourg: le lieu se prête finalement assez mal à des expositions d’envergure. Mais là …

Le propos se concentre sur la période d’avant la première guerre. L’influence de Van-Gogh traverse l’œuvre des débuts: couleurs saturées, matière picturale épaisse et tourbillonnante. Puis l’on entrevoit l’ombre de Cézanne et les échos du Cubisme et c’est déjà la fin de l’exposition.

Déjà, car il s’agit d’une vraie et belle réussite : le propos est simple et cohérent concentré sur l’émergence du fauvisme et non dilué sur la durée de la trop longue carrière du peintre. La plupart des œuvres majeures de la période sont là qui permettent de mesurer que le Vlaminck de 1900-1915 était bien un immense artiste de l’avant-garde.

Je n’en dirai pas plus; il faut aller voir cette exposition Vlaminck car le fauve éblouit toujours.